vendredi 29 mai 2009

The Catcher in the Rye

Le 22 novembre 2008 est sorti l'album de rock le plus attendu de tous les temps, après 15 ans de gestation : Chinese Democracy, de Guns N' Roses. Je ne pense pas pouvoir exprimer mon amourpour cet album, je suppose que le fait que je l'ai acheté en version simple, puis en version collector, puis sur Rock Band 2 illustre bien cela.
Dans cet album, la septième piste s'intitule Catcher in the Rye. Jusque là, rien d'exceptionnel. Cependant, à force de chanter cette chanson, j'ai appris que celle-ci porte le titre d'un célèbre livre, qui ne l'était pas pour moi, The Catcher in the Rye, par J.D. Salinger, en français L'Attrape-Coeur.
En tant que fan absolu des Guns N' Roses, j'ai commandé le roman et je l'ai dévoré, d'autant plus après les termes appliqués au roman sur sa fiche wikipedia : "Publié aux Etats-Unis en 1951, plus de 60 millions d'exemplaires ont été vendus à ce jour et il s'en vendrait environ 250 000 chaque année. Il constitue l'une des oeuvres les plus célèbres du XXe siècle et un classique de la littérature, et à ce titre enseigné dans les écoles aux Etats-Unis et au Canada."
En plus, la personnalité de l'auteur est vraiment susceptible de me plaire, un reclu qui ne parle plus à personne suite au succès, de qui on attend la publication d'une nouvelle depuis aussi longtemps que Chinese Democracy...

Qu'est-ce que j'ai été déçu. Mais vraiment. C'est un peu le livre hype par excellence, sauf que ce hype dure depuis un demi-siècle. D'accord, j'en attendais peut-être trop et c'est peut-être pour cela que je suis si critique, d'autant que je dois bien l'avouer, l'histoire est sympathique et la narration aussi ; mais on est bien loin d'un chef d'oeuvre. Sauf peut-être qu'à seize ans, on s'identifie à Holden, et on trouve ce livre magnifique, d'où un succès ininterrompu.
Bref, je ne suis pas là pour disserter sur le pouquoi et le comment du succès du livre de Salinger, mais exprimé ce que j'ai tiré de ma lecture.
Holden nous raconte son histoire, qui s'est passée l'année précédente, juste avant Noël quand, renvoyé de son école, il décide de ne pas attendre la date des vacances pour quitter l'établissement, et s'en va trois jours avant, les passant à l'extérieur, ne désirant pas rentrer chez lui.
Le style est un style parlé, Holden s'adresse tout d'abord au lecteur (même si par la suite l'on se rend compte que c'est à un autre), le style parlé d'un adolescent, avec toutes ses expressions, ses particularités. Au début, c'est clairement lourd car exagéré, le trait est forci, mais on finit par s'y habituer, ou alors Salinger s'est calmé par la suite.

Ce qui m'a frappé dans ce livre, c'est l'incompréhension face à laquelle est placé Holden. Peut-être ne comprend-il pas le monde, mais surtout, personne ne le comprend. Pire, il ne trouve personne à qui parler. Cela est le fil rouge du récit, il conduit le voyage-même d'Holden. Trouver quelqu'un à qui parler, quelqu'un qui le comprenne et accepte ce qu'il a à dire. Alors il y a sa soeur Phoebe, de dix ans, et qui joue paradoxalement le rôle de confidente quand les personnes plus vieilles ne font que passer, évitant le dialogue, ou le refusant en imposant eux-même leur propre manière de dialoguer.
Au début du livre, la première phrase, Holden dit qu'il n'est pas très enclin à nous parler.

« Si vous avez réellement envie d’entendre cette histoire, la première chose que vous voudrez sans doute savoir, c’est où je suis né, ce que fut mon enfance pourrie et ce que faisaient mes parents et tout avant de m’avoir, enfin toute cette salade à la David Copperfield, mais à vous parler franchement, je ne me sens guère disposé à entrer dans tout ça. »

Pourtant, tout le long du livre, ce qu'il va chercher, c'est juste quelqu'un à qui parler.

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