vendredi 22 mai 2009

De la contemporanéité des animaux

Certains écrits sont plus modernes que d'autres. Certains mêmes sont toujours d'actualité. La Ferme des Animaux est de ceux là. Qui ne connait pas Georges Orwell, éminemment célèbre non seulement pour cette oeuvre, mais également pour 1984 ? Dans ces deux livres, la même critique politique, la même vision des dérives d'une société.

Jusqu'alors, j'avais juste "étudié" 1984 en Première, au lycée. Enfin, on devait le lire, mais vous connaissez les Scientifiques, dès qu'il y a plus de dix pages, c'est pris d'une peur panique et ça fuit. Bref, aucune analyse de l'œuvre. Mais quand même, ça marque, 1984.

La Ferme des Animaux, j'en avais entendu parlé, jamais lu. En ces temps troublés où le tout sécuritaire l'emporte et la connaissance est dévaluée, où cinquante gendarmes mobiles conduisent comme des animaux dix campeurs en dehors d'un campus, La Ferme des Animaux dérange.

Orwell a écrit pour condamner les dérives du totalitarisme, et notamment le stalinisme. Les parallèles sont largement visibles, et je ne pense pas que revenir dessus soit essentiel, des centaines d'études jonchent la toile, il suffit d'aller sur la fiche wikipedia du livre. Ce qui attire plus particulièrement mon attention, c'est la mécanique du livre, le processus de détournement de l'idéal collectif au profit d'un idéal personnel, cela passant par l'écrasement du plus faible. Propagande, manipulation, embrigadement, sécurité, tout y est. Je ne pense pas qu'il est possible de parler de manière si courte, dans un billet, d'un tel livre. Surtout qu'il ne fait que 150 pages. Alors aller le (re)lire. C'est un ordre. Cela sera plus intéressant que de lire ce billet.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire