vendredi 8 mai 2009

Déception inattendue

Le Prix Nobel de Littérature n'est pas forcément un gage de bonne lecture car après tout, toutes les sensibilités sont dans la nature. Pourtant, avec Gabriel García Márquez, je ne pensai pas me tromper et vraiment apprécier ses ouvrages, car en ayant lu beaucoup d'extraits en cours d'Espagnol, aussi bien au lycée qu'en hypokhâgne. J'avais dans l'idée de lire tout d'abord Cent Ans de Solitude, mais ce fut Chronique d'une Mort Annoncée qui échue entre mes mains en premier.
Le pitch de départ est simple : Santiago Nasar va mourir, les jumeaux Vicario ont annoncé à tout le village qu'ils allaient le tuer, et pourtant, personne ne réussira à empêcher le crime.

Personnelement, quand j'ai vu que c'était sur ce thème que portait le court roman, j'ai été aux anges, et j'ai trouvé l'idée fondamentalement géniale. Je me suis donc jeté sur le livre.

Cependant, cet enthousiasme ne va durer que les premières pages, et encore. Je pense être totalement hermétique à García Márquez, à moins que ça ne soit la traduction. Les deux premiers tiers du livre sont ennuyeux, mais vraiment, je luttais pour finir ma page et commencer la suivante, ce qui ne m'était plus arrivé depuis assez longtemps. L'auteur nous fait passer sa vision des choses et nous interroge sur la fatalité, nos responsabilités face à ce que nous savons et faisons, mais tout cela est limité par un style réaliste, certes, mais regorgeant de lourdeurs et de tournures inutiles. L'on est bien loin d'une plume limpide et poétique.
Les choses s'améliorent à la fin du livre, dans les 30 dernières pages, comme par magie, peut-être nous trouve-t-il des choses plus intéressantes à lire, plus frappantes, ou son style s'éclaircit-il, je ne sais pas, mais l'écriture de García Márquez devient plus percutante et l'on se dit que tout le roman aurait du être de cette facture.

Reste de Chronique d'une Mort Annoncée une belle matière à la réflexion, ce qui n'est déjà pas donné à toutes les oeuvres que l'on peut lire.

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